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Le gouvernement veut encourager les tests rapides lorsque le télétravail n'est pas possible, mais se heurte (encore) aux limites juridiques et logistiques

Sneltest

Mais hier, il est apparu clairement que tant le cadre juridique que le cadre logistique faisaient clairement défaut. Ainsi, non seulement nous ne disposons pas d'assez de tests pour un déploiement aussi massif (plusieurs centaines de milliers de travailleurs ne peuvent pas télétravailler), mais les services de prévention externes se heurteraient également à des limites logistiques en termes de déploiement de personnes et de matériel.

Le Ministre du Travail Pierre-Yves Dermagne a entre-temps demandé l'avis rapide des partenaires sociaux au sein du Conseil supérieur de la prévention et de la protection au travail. Cependant, il est déjà clair que les tests rapides ne seront possibles que dans le cadre légal existant, c'est-à-dire l'arrêté royal (temporaire) du 5 janvier 2021 concernant le rôle du conseiller en prévention-médecin du travail dans le cadre de la lutte contre le coronavirus COVID-19. Les partenaires sociaux ne considèrent pas les tests rapides comme une solution miracle, mais comme un instrument supplémentaire dans le cadre de situations problématiques spécifiques (comme les clusters) ou d'emplois présentant un profil de risque élevé. Il ne s'agit donc pas d'un screening régulier et systématique de tous les dossiers du personnel.

Les autorités rappellent également la limitation juridique selon laquelle un employeur ne peut pas obliger son travailleur à se faire tester. Il a encore moins le droit de demander les résultats des tests de son personnel. En effet, il s'agit là de données médicales, soit le plus haut degré de protection selon le RGPD. 

D'après ce que nous avons appris hier, le gouvernement n'a pas non plus l'intention de mettre gratuitement les tests rapides à la disposition des entreprises du secteur privé. En d'autres termes, l'employeur recevra une facture à ce titre de la part de son service de prévention.

L'utilisation de tests rapides n'est donc pas encore à l'ordre du jour pour nos entreprises de construction. Mais puisque nous y voyons un moyen de lutter contre la propagation du coronavirus, nous continuerons à faire pression pour que cette promesse politique se concrétise.