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La construction risque de manquer la relance économique à cause de la crise des matériaux (problèmes de livraison et augmentations de prix)

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Le secteur de la construction semble avoir bien digéré la crise du coronavirus. Les carnets de commandes sont remplis en moyenne pour une période de six mois. Mais une nouvelle crise menace la bonne livraison de ces commandes à temps.

Tous les entrepreneurs sont ainsi confrontés à des augmentations de prix de 15 à 50 %, voire plus. 8 entreprises de construction sur 10 font face à des problèmes d'approvisionnement, avec des retards pouvant aller de 2 à 4 semaines, parfois davantage. « Nous devons faire attention à ne pas passer de la crise du coronavirus à une crise des matériaux », explique Robert de Mûelenaere, Administrateur délégué de la Confédération Construction. « Pour les nouveaux contrats, il vaut mieux que les entrepreneurs travaillent avec un prix journalier ou une clause de révision des prix pour éviter de se retrouver confrontés à ces problèmes. Entre-temps, nous demandons au gouvernement fédéral de reconnaître ces circonstances comme étant exceptionnelles. »

Si nous analysons les carnets de commandes et les liquidités des entreprises de construction, nous remarquons qu'elles ont retrouvé leur niveau d'antan. En moyenne, les carnets de commande sont remplis pour 5,9 mois, soit le meilleur résultat depuis le début de la pandémie de COVID. Le nombre d'entreprises de construction qui ne connaissent pas de problèmes de liquidités augmentent aussi légèrement. Il semble donc que la construction ait bien digéré la crise sanitaire.

Malheureusement, le secteur se retrouve maintenant confronté à deux grands défis, les augmentations de prix et les problèmes de livraison. Selon une enquête de la Confédération Construction, effectuée auprès de 417 entreprises :

  • 57 % d'entre elles sont confrontées à des augmentations de prix de 15 % et plus depuis la fin de l'année dernière,
  • 29 % rapportent des augmentations de prix de 25 % et plus,
  • 10 % parlent même d'augmentations de 50 % ou plus,
  • 4 entreprises sur 10 s'attendent encore à des augmentations de prix de 15 % et plus durant les trois prochains mois.

Pour les contrats en cours, ces augmentations de prix se répercutent sur les entreprises de construction dans 63 % des cas.

 Pour les nouveaux contrats, il vaut mieux que les entrepreneurs travaillent avec un prix journalier ou une clause de révision des prix pour éviter de se retrouver confrontés à ces problèmes.

En outre, 78 % des entreprises de construction connaissent pour le moment des problèmes d'approvisionnement :

  • 61 % rapportent des livraisons avec deux semaines de retard,
  • 31 % doivent même faire face à des retards de 4 semaines et plus,
  • 58 % s'attendent encore à des délais de livraison supplémentaires durant les trois prochains mois,
  • 38 % tablent sur un retard supplémentaire de 4 semaines.

Chez 54 % des entreprises de construction, les problèmes d'approvisionnement actuels se traduisent en retard dans les travaux dans tous les cas. Dans 6 % des cas, cela conduit à un report par le client et dans 4 % des cas à une annulation.

Les augmentations de prix et les problèmes d'approvisionnement ne restent pas sans conséquence : 8 % des entreprises de construction doivent déjà rechercher d'autres moyens financiers, tandis que 15 % du personnel doit être placé au chômage temporaire. Ainsi, la Confédération Construction recommande de travailler avec un prix journalier ou une clause de révision en cas de circonstances imprévues pour les nouveaux contrats.