Tout d'abord, la décision d'obliger les employeurs à enregistrer les membres de leur personnel qui ne peuvent pas télétravailler. Cette mesure, annoncée lors de la conférence de presse du Premier Ministre De Croo, a suscité un vif émoi dans les entreprises. La Confédération, avec d'autres organisations patronales, s'y est immédiatement opposée.
Nous nous sommes fermement opposés à l’imposition d'une charge administrative encore plus lourde à des entreprises déjà en difficulté. Nous avons indiqué aux cabinets concernés que nous doutions de la valeur ajoutée de cette nouvelle obligation et qu'il nous semblait évident que les ouvriers du secteur de la construction ne pouvaient pas travailler à domicile du seul fait de la nature même de leur fonction. Après tout, on ne maçonne pas des murs ou on n’asphalte pas les routes depuis son salon ou sa cuisine... Enfin, nous avons également fait remarquer que, parmi nos ouvriers, un grand nombre doit déjà s'enregistrer chaque jour via le module Checkinatwork.
Et le lobbying semble avoir porté ses fruits. Il ne sera pas nécessaire de transmettre des listes de noms de travailleurs! Les employeurs devront communiquer (une seule fois par mois) à la fois le nombre total de membres du personnel par Business Unit à la Banque-Carrefour des Entreprises et le nombre de ceux pour lesquels le télétravail s'avère impossible. Donc seulement ces deux chiffres. A cet effet, l'ONSS a développé une application simple, qui sera mise en ligne samedi. De cette manière, le gouvernement veut avoir un premier aperçu, le 1er avril, de la partie de la population active belge qui ne peut pas travailler depuis son domicile. Des données statistiques qui peuvent ensuite être comparées, par exemple, aux chiffres de l'intensité du trafic sur nos routes et à l'évolution des chiffres du corona.
Salles d'exposition
Une deuxième mesure qui touchera un certain nombre d'entreprises de construction est la limitation pour les magasins non essentiels qui pourront recevoir les clients (maximum 2 par famille) uniquement sur rendez-vous, à partir du samedi 27 mars. Comme lors des deux précédents « lock-down doux », les entrepreneurs disposant de leurs propres salles d'exposition devront également en tenir compte.