La température de votre corps augmente et vous commencez à transpirer. Les maux les plus courants sont les maux de tête, les nausées et les vertiges. Une exposition excessive à la chaleur peut également entraîner des pathologies plus graves, comme le coup de soleil, le coup de chaleur ou la déshydratation. Notons aussi les effets néfastes d’une exposition prolongée aux rayons UV. Ils endommagent les cellules de la peau et constituent donc l’une des causes les plus courantes de cancer de la peau. De plus, un rapport publié le mois dernier par la Fondation contre le cancer montre que les travailleurs en extérieur ont trois fois plus de risques de développer un cancer de la peau.
Réaction des produits
La chaleur affecte également la qualité de certains produits et matériaux. Les fabricants déconseillent l’utilisation de certains matériaux au-delà d'une certaine température. Pourquoi ? Car cette réduction de la qualité augmente le risque d'incidents et d'accidents au travail. Quelques exemples :
- les matériaux qui sèchent trop rapidement, comme le mortier, le béton ou la peinture
- la colle dont le pouvoir adhésif diminue
- les produits ou matériaux qui se dilatent ou se contractent à haute température
La chaleur affecte négativement la concentration et impacte donc la sécurité. La vitesse de réaction est réduite, ce qui crée de réels dangers dans l’utilisation des outils et des machines. Et en transpirant excessivement des mains, vous avez moins de prise sur les outils.
Analyse des risques et hiérarchie de prévention
En application des principes généraux du Code du Bien-être au travail, chaque employeur est responsable de l'approche structurelle de la prévention par un système dynamique de gestion des risques. Concrètement, il devra procéder à une analyse des risques, puis suivre la hiérarchie dite de la triple prévention. La Fiche de prévention 1064 « Travailler par temps chaud », publiée par notre institut de prévention Constructiv, vous sera d'une aide précieuse.
En premier lieu, le risque doit être éliminé à la source ou limitée le plus possible. C'est possible en appliquant quelques mesures organisationnelles et/ou techniques. Par exemple, commencer plus tôt le matin afin de pouvoir s'arrêter lorsque le soleil est le plus haut et émet le plus de rayons. Ou encore la fabrication de certains éléments d'un bâtiment en atelier ou en usine (préfabriqué) plutôt que sur le chantier. Il est également possible d'instaurer une rotation des tâches sur le chantier, pour que la durée d'exposition soit limitée. Constructiv propose également de faire des pauses régulières afin que les travailleurs de la construction puissent chercher de l'ombre et/ou la fraîcheur d'une pièce bien ventilée ou climatisée. Veillez à prévoir suffisamment d'eau ou une boisson fraîche. En effet, boire régulièrement est important pour éviter la déshydratation.
EPC et EPI
Après avoir éliminé le plus possible les risques à la source, l'employeur doit prévoir les équipements de protection collectifs nécessaires. Par exemple, installer une voile d’ombrage ou des panneaux pour créer de l'ombre. La dernière étape de la hiérarchie de la prévention est l'équipement de protection individuelle, comme les lunettes de soleil, les vêtements respirants et la crème solaire.
Outils utiles développés par Constructiv
Enfin, nous vous renvoyons à trois autres publications intéressantes de Constructiv sur ce sujet : la fiche toolbox Env001 « Travailler par temps chaud et ensoleillé », la Fiche de prévention 1047 « Exposition à la charge physique et thermique chez les travailleurs routiers » et le dossier détaillé n° 157 « Travailler par temps froid ou chaud », dans lequel vous trouverez de nombreux autres conseils pratiques.