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Faillites dans la construction : la spirale négative persiste en raison d'une combinaison de facteurs

Silhouet van graafmachine met donkere wolken.

Selon les chiffres du bureau d'études de marché GraydonCreditsafe, le nombre de faillites d’entreprises de construction a atteint un niveau record durant le premier semestre 2025. Au total, durant ces six premiers mois, nous avons dénombré 1443 faillites dans la construction, un record absolu. « Une spirale négative de problèmes économiques, structurels et politiques met de plus en plus les entreprises de notre secteur en difficulté financière », explique Niko Demeester, Administrateur délégué d’Embuild. « Le secteur de la construction et de l’installation a toujours été très dépendant de la conjoncture économique globale. En temps de difficultés économiques, les projets de construction sont reportés, voire annulés, ce qui mène à des pertes de chiffre d’affaires et des problèmes de liquidités. Cette vulnérabilité économique est renforcée par le fait que de nombreuses entreprises de construction opèrent avec des marges bénéficiaires particulièrement faibles tout en luttant contre des coûts fixes élevés pour le personnel et les matériaux, entre autres. Tout ceci rend notre secteur particulièrement vulnérable aux faillites. » Selon la fédération de la construction, il est d’autant plus grave que la TVA de 6% sur la démolition-reconstruction pour les projets de vente, qui devait normalement entrer en vigueur aujourd'hui, soit reportée en raison de jeux politiques.

Le nombre de faillites dans la construction a atteint un nouveau record, selon les chiffres publiés aujourd'hui par GraydonCreditsafe, pour le premier semestre 2025. 1443 entreprises de construction ont déclaré faillite entre ce mois de janvier et ce mois de juin, un record absolu. Cette année encore, le secteur de la construction continue d'éprouver des difficultés particulièrement importantes. Les perspectives économiques d'Embuild montrent que le secteur n'enregistrera pas non plus de croissance en 2025, tandis que 2026 et 2027 risquent également d'être des années difficiles. La construction et la rénovation de logements sont en difficulté depuis plusieurs années, mais après 2024, année électorale, les travaux d'infrastructure sont également en baisse.

Le secteur de la construction et de l'installation fait office de baromètre de l'économie : lorsque la construction va, toute l'économie va, mais en même temps, la construction est l'un des secteurs économiques les plus vulnérables. Selon Embuild, la crise actuelle n'est pas le résultat d'un seul facteur, mais d'une spirale de problèmes qui s'accumulent. Une combinaison de ralentissement économique, de coûts en augmentation (personnel, matériaux de construction) et de l'incertitude politique forment actuellement un cocktail particulièrement négatif pour notre secteur. En outre, le secteur de la construction et de l'installation a toujours été un secteur enclin à la faillite. Le secteur compte de nombreux starters, mais aussi de faibles marges bénéficiaires, ce qui signifie que le nombre de faillites est de toute façon toujours élevé.

Embuild demande donc au gouvernement fédéral et aux gouvernements régionaux de faire bon usage de la TVA, des permis, des droits d'enregistrement, des primes, des garanties et des prêts et de déployer des efforts soutenus pour investir dans toutes sortes d'infrastructures. Une augmentation de l'activité de construction et de rénovation a également un effet positif sur le reste de l'économie et sur les recettes publiques. En ce sens, la fédération de la construction demande une solution rapide à la TVA de 6 % pour les démolitions-reconstructions dans le cadre de projets de vente. Ce taux devrait normalement entrer en vigueur aujourd'hui, le 1er juillet, mais il a été retardé parce que la loi-programme est bloquée au parlement fédéral.

Niko Demeester, CEO d'Embuild, explique : « Cette TVA à 6 % pour les projets de démolition-reconstruction dans le cadre des ventes constitue un levier important pour soutenir la rénovation et l’extension nécessaire de notre parc résidentiel. D’ici 2030, nous aurons besoin par an d’au moins 75 000 maisons et appartements supplémentaires, et cet objectif ne peut être réalisé que via des projets de vente utilisant la démolition-reconstruction. » Ce report est particulièrement inopportun pour les consommateurs, mais aussi pour notre secteur qui est actuellement en difficulté, comme en témoigne le nombre record de faillites. Nous demandons donc que la césure entre la mesure transitoire temporaire qui a expiré hier, le 30 juin, et la réglementation définitive soit la plus courte possible ».