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Inondations en Wallonie : les entrepreneurs de construction se mobilisent pour apporter leur aide et leur appui à la reconstruction.

Overstroming

Les graves inondations qui ont frappé mettent le pays et la Wallonie face à d’importants défis. L’impact sur les bâtiments et les infrastructures est énorme. Les sinistrés se comptent par milliers parmi les ménages et parmi les entreprises. La Confédération Construction wallonne, directement concernée, se mobilise pour apporter son aide et son appui à la reconstruction.

Ces inondations ont littéralement ravagé des milliers d’hectares de notre territoire. L’impact sur les bâtiments (logements, écoles, commerces…) et les infrastructures (voiries, ponts, canalisations de gaz et d’électricité…) est énorme. Les sinistrés se comptent par milliers parmi les ménages et parmi les commerces et entreprises. A titre d’exemple, 300 entreprises de construction ont subi des dégâts, et 70 ponts sont gravement endommagés.

A très court terme, le secteur de la construction s’était mobilisé immédiatement après les évènements, avec plusieurs experts « restés sur le pont », notamment pour constituer une liste d’entreprises en activité prêtes à intervenir durant les congés, pour aider directement nombre d’entreprises impactées (premières démarches, lettres-types, accès aux aides publiques…), ainsi que pour répondre aux questions pratiques et techniques émanant des autorités. Outre son aide aux entreprises, le secteur de la construction contribue aussi à l’aide directe aux habitants en affrétant ce mardi 10 août un « ConstruBUS » de Constructiv, dans lequel embarque une équipe multidisciplinaire (agents communaux, architectes, confédérations locales de la construction, experts judiciaires, avocats) pour sillonner les communes sinistrées d’ici la fin août.

A moyen terme, c’est une tâche immense qui s’annonce pour la réparation et la reconstruction des logements, bâtiments et infrastructures. Le secteur de la construction sera à cet égard un partenaire mis à forte contribution. Le secteur se veut proactif et a déjà rédigé, à l’attention des autorités fédérales et régionales, un mémorandum de propositions de mesures (de compétence fédérale et/ou régionale) pour aider et/ou accélérer la réparation et la (re)construction. Parmi une cinquantaine de propositions, le mémorandum met l’accent sur trois priorités :

  • Renforcer les mécanismes financiers et de solidarité pour couvrir les dégâts assurés (au-delà du plafond d’intervention des assurances) et les dégâts non-assurés des particuliers et des entreprises.
  • Remédier à la pénurie de main d’œuvre : primo par une flexibilité optimale du temps de travail comme prévu dans l’accord sectoriel 2019-2020 des partenaires sociaux ; secundo par un « boost » des actions du Forem et de l’Ifapme (screening des demandeurs d’emploi, incitants défiscalisés pour se former ou se diriger vers un métier de la construction, stages-découvertes, stages de formation alternée…) ; et tertio par des campagnes de promotion des métiers concernés mettant en lumière les conditions de travail et de rémunération attractives.
  • Elargissement des modalités d’application du taux réduit de TVA (6%) afin qu’il s’applique à tous les travaux de réparation, de rénovation et de (re)construction, sans oublier de prévoir l’octroi accéléré des permis d’urbanisme (fast track).

Le mémorandum préconise aussi de maximiser la capacité d’expertise des assureurs, d’appliquer un nouveau moratoire sur les faillites, d’ouvrir de nouveaux sites récepteurs pour les déblais et les déchets inertes, etc.

Par conséquent, le secteur a rencontré lundi le 9 août la Commissaire spéciale à la Reconstruction, Sylvie Marique, et rencontrera dans les prochaines semaines des membres des gouvernements fédéral et wallon, pour convenir des modalités de l’implication du secteur à court, moyen et long terme. La tâche de reconstruction et de réparation des territoires impactés s’inscrira dans la réorientation des plans de relance économique post-covid, tout en tenant compte des leçons à tirer des inondations, notamment en urbanisme et aménagement du territoire (identification de terrains et friches à viabiliser pour la relocalisation de logements et d’entreprises, recours à des techniques de (re)construction en zone inondable, reperméabilisation des sols, adaptation des infrastructures, etc.).