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Journée Chantiers Ouverts : les sous-investissements chroniques dans les infrastructures se font sentir

Silhouet van graafmachine met donkere wolken.

L’année dernière, 3 % de notre PIB a été consacré aux investissements publics, soit nettement moins que la moyenne de 3,7 % de nos pays voisins et également moins que la moyenne de 3,4 % des 27 États membres de l’Union européenne. Cette année encore, il semble que notre pays ne consacrera que 3 % de son PIB aux investissements publics. « Pourtant, notre pays a besoin d’une mise à jour essentielle de nos infrastructures souvent obsolètes (routes, pistes cyclables, écoles, hôpitaux, installations énergétiques, etc.). « Les chantiers peuvent dans un premier temps entraîner des nuisances, du bruit et de la poussière, mais ils aboutissent finalement à des améliorations fondamentales en matière d’habitat, de travail et de qualité de vie », déclare Niko Demeester, CEO d’Embuild. Sur le plan des investissements publics, nos gouvernements font toutefois preuve de peu d’ambition, car même à la fin de la législature, en 2029, seuls 3 % du PIB serait consacré aux investissements publics. Et cela après des années de sous-investissements chroniques dans toutes sortes d’infrastructures. Embuild est conscient du contexte budgétaire difficile, mais constate aussi que d’autres pays investissent proportionnellement plus malgré une fiscalité plus faible.

Lors de la Journée Chantiers Ouverts, qui se déroule aujourd’hui dans toute la Belgique, de nombreux grands projets d’infrastructure sont également mis à l’honneur. Quelques exemples dans les trois régions : la station de métro Gare Centrale à Bruxelles, le nouveau stade de football de La Louvière ou le tunnel de l’Escaut à Anvers. « Les entreprises de construction et les pouvoirs publics sont des alliés importants dans la revalorisation et la modernisation des infrastructures publiques. Chaque Belge peut le constater : routes, pistes cyclables, ponts, voies navigables, écoles, centres culturels, piscines, infrastructures sportives et bien d’autres nécessitent tous une mise à niveau conséquente », souligne Niko Demeester, administrateur délégué d’Embuild.

En 2024, 3 % de notre PIB a été consacré aux investissements publics, soit nettement moins que les 3,7 % de nos pays voisins et la moyenne de 3,4 % dans les 27 États membres de l’UE. Le Bureau fédéral du Plan prévoit que les investissements publics représenteront également 3 % du PIB cette année.

Niko Demeester, CEO d’Embuild : « Il faut donc plus d’ambition. D’ici la fin de cette législature, les investissements publics combinés doivent être portés à 4 % du PIB. Cela signifie que tous les niveaux de pouvoir (local, régional et fédéral) devront investir ensemble un total de 6,15 milliards d’euros supplémentaires entre aujourd’hui et 2029. Nous sommes conscients que le contexte budgétaire actuel est loin d’être simple, mais nous ne pouvons pas laisser nos infrastructures se dégrader davantage. D’ailleurs, la plupart des autres pays européens investissent proportionnellement plus, voire beaucoup plus, dans leurs infrastructures, sont soumis aux mêmes règles budgétaires et perçoivent en outre moins d’impôts. »