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Le secteur de la construction et de l’installation toujours à la traîne au cours de l'année de travail à venir

Close-up van twee juristen aan tafel met hamer, boek en klembord.

Le secteur de la construction et de l’installation n'a guère connu de croissance depuis fin 2021. Et hélas, aucune amélioration ne s’annonce, bien au contraire. Seulement 14 % des entreprises de construction et d'installation s’attendent à une amélioration en termes d’activité, de rentabilité, d’emploi et d'investissements d’ici la fin de l’année, selon une étude d’Embuild. Et seulement 18 % des entreprises prévoient des signes d’amélioration pour le premier semestre 2025. Les prévisions ne sont donc pas bonnes. Par conséquent, l’activité du secteur de la construction et de l’installation devrait diminuer de 0,5 % en 2025. « Nous avons grand besoin de logements supplémentaires, de rénovations et d'infrastructures. Nous appelons donc les gouvernements régionaux et fédéraux de soutenir la demande en logements, en rénovations et en infrastructures en utilisant mieux la TVA, les permis, les droits d’enregistrement, les primes, les garanties, les prêts et les budgets d'investissement », explique Niko Demeester, CEO d’Embuild. « C’est nécessaire pour résoudre la crise du logement et de la mobilité, et cela aura également un effet positif sur les recettes publiques. »

 

Une étude menée par Embuild, à laquelle 239 entreprises de construction et d’installation ont participé, montre que 53 % des entreprises ont un carnet de commandes moins, voire beaucoup moins rempli que d’habitude. Celui-ci est même vide chez 12 % des entreprises. Pour 61 % d’entre elles, le nombre de contacts pour de potentiels nouveaux contrats a diminué depuis le printemps. Ce nombre est en augmentation chez seulement 15 % des entreprises.

 

En outre, les prévisions des prochains mois restent mauvaises. D’ici la fin de l’année, seulement 14 % des entreprises du secteur s’attendent à une amélioration en termes d’activité, de rentabilité, d’emploi et d'investissement : 52 % tablent sur une stabilisation et 34 % sur une détérioration. Pour le premier semestre 2025, seulement 18 % des entreprises prévoient une amélioration : 39 % s'attendent à une situation stable, 43 % à une baisse. Illustratif pour la conjoncture actuelle difficile : 7 entreprises de construction et d’installation sur 10 craignent de devoir baisser leurs prix, principalement en raison du manque de commandes actuelles, et pour gagner des parts de marché. Une telle concurrence des prix est particulièrement néfaste à terme dans un secteur aux marges bénéficiaires réduites, tant pour les entreprises de construction que pour les clients.

 

2025 s’annonce donc comme une année difficile pour le secteur de la construction et de l’installation. C’est également ce qui ressort d'une analyse macroéconomique d’Embuild. En 2025, l’ensemble du secteur devrait connaître une baisse d’activité de 0,5 % et la plupart des sous-secteurs connaîtront des difficultés, comme le montre les chiffres pour 2025, à consulter ci-dessous :

 

  • Logements neufs : -1,2%
  • Rénovation de logements : +1%
  • Construction de nouveaux bâtiments : +0,8%
  • Rénovation de bâtiments -1,9%
  • Infra : -2,2%
  • Construction en général : -0,5%

 

Niko Demeester, CEO d'Embuild, déclare : « La construction et la rénovation de logements et de bâtiments continueront à connaître des difficultés dans les mois à venir, alors que notre société a besoin de logements supplémentaires et que nous devons au moins tripler notre rythme de rénovation. Autre revers, à partir de 2025, après deux années fortes, les travaux d'infrastructure risquent à nouveau de chuter fortement. Cela se produit souvent après les élections, mais c'est particulièrement néfaste aujourd'hui, car nos infrastructures (écoles, hôpitaux, voies navigables, pistes cyclables, etc.) ont besoin d'investissements supplémentaires pour répondre aux besoins actuels et futurs ».

 

Maintenant que nous sommes en phase de formation de nouveaux gouvernements, il est essentiel, selon Embuild, de prendre des mesures pour s’attaquer d’urgence à ces questions sociales, comme la crise du logement de plus en plus présente, les embouteillages persistants et la vétusté de nos infrastructures publiques. Le secteur de la construction et de l’installation peut jouer un rôle crucial pour résoudre ces problèmes, mais il a besoin d’un soutien politique pour y parvenir, dans des conditions budgétaires difficiles. « La trésorerie peut également bénéficier de l’augmentation des activités de construction et de rénovation : en effet, nous pouvons faire augmenter les recettes publiques. Ainsi, nous demandons que les politiques futures, à tous les niveaux de pouvoir, soient menées avec une vision réfléchie du secteur de la construction et de l’immobilier », conclut Niko Demeester.