Les gouvernements doivent faire tout pour que les logements et les rénovations restent abordables
Quand on lui parle de logement, le Belge souhaite encore et toujours devenir propriétaire, préfère habiter en campagne et est prêt d'effectuer des rénovations énergétiques s'il peut rapidement épargner sur sa facture d'énergie. Voici les principales conclusions de l'enquête qu'iVOX a effectué auprès de 2000 Belges, à la demande de la Confédération Construction. Les Belges trouvent également que les gouvernements doivent donner les soutiens financiers suffisants pour leurs logements ou souhaits de logements, surtout maintenant que le marché immobilier est sous pression, tant en termes d'offres que de prix. « Les gouvernements doivent donc lancer des politiques cohérentes pour maintenir le logement et la rénovation accessibles financièrement, maintenir l'offre de terrains et de logements et rentabiliser les investissements nécessaires en matière d'énergie et de climat », déclare Niko Demeester, CEO de la Confédération Construction.
En ce qui concerne l'habitat, le Belge souhaite encore et toujours être propriétaire et veut quitter le marché de la location, si c'est possible financièrement. C'est ce qui ressort d'une enquête du bureau d'études iVOX auprès de 2000 Belges, à la demande de la Confédération Construction. Il n'est dès lors pas étonnant que le Belge s'attend à ce que les gouvernements offrent le soutien financier nécessaire pour maintenir les logements et les rénovations accessibles. Surtout maintenant que le marché immobilier est sous pression. Les augmentations de prix sont fortes, tant pour les entreprises de construction que pour les clients. Cette situation rend progressivement le logement inabordable pour de nombreuses personnes, d'autant plus que les taux d'intérêt hypothécaires augmentent également.
En revanche, la situation risque de s'aggraver dans les années à venir. Avec le stop au béton et les exigences en matière d'énergie et de climat, les prix vont continuer d'augmenter. Les gouvernements doivent donc mener une politique réfléchie qui agit sur tous les paramètres simultanément et de manière cohérente : maintien de l'offre de terrains et de logements, maintien d'investissements énergétiques et climatiques abordables, respect des exigences climatiques (Fit for 55, Green Deal), etc.
La mesure la plus applaudie auprès des propriétaires et des candidats-propriétaires concerne le renforcement des aides financières à la rénovation énergétique. Ce problème est en cours de résolution. Le gouvernement fédéral a déjà décidé de libérer 1,16 milliard d'euros pour accélérer la transition vers les énergies durables. Une des mesures comprend la TVA réduite à 6 % pour l'achat et l'installation de panneaux solaires, de pompes à chaleur et de chauffe-eaux solaires. Ce taux réduit est déjà d'application pour les logements de plus de 10 ans. Il sera également appliqué pour les logements de moins de 10 ans, y compris pour les nouvelles constructions et les logements reconstruits après une démolition, du 1er avril 2022 au 31 décembre 2023. Pour la Confédération Construction, il s'agit d'une très bonne décision, mais il faudra instaurer d'autres incitants après l'année 2023. Les gouvernements régionaux devront aussi augmenter et étendre leurs primes pour les rénovations (énergétiques). En effet, l'enquête d'iVOX montre que le Belge espère rentabiliser ses investissements dans la rénovation énergétique dans les 10 ans maximum.
Enfin, le stop au béton doit particulièrement être bien encadre et devra être suivi avec attention. En théorie, la plupart des propriétaires et candidats-propriétaires y sont favorables, mais ils craignent de graves conséquences sur les prix des terrains à bâtir et des nouveaux logements, ainsi qu'une réduction de l'offre de logements existants. Nous devons continuer à promouvoir la densification de l'habitat et encourager la démolition-reconstruction sur les parcelles existantes. Il est donc positif que le gouvernement fédéral ait récemment décidé de prolonger la TVA réduite sur les démolitions-reconstructions de 21 % à 6 % jusqu'à la fin de 2023 au lieu de 2022. Toutefois, cette mesure devra elle aussi être prolongée au-delà de 2023 pour soutenir le stop au béton.
Quoi qu'il en soit, la Confédération Construction reste un partenaire dans la recherche de solutions cohérentes à l'accessibilité du logement, en collaboration avec les gouvernements régionaux et fédéral, tout en sachant que cela ne sera pas toujours facile.