L’IRM prévoit des gelées nocturnes et des températures autour de zéro au cours de la semaine prochaine. Pour les entreprises de construction, et surtout celles qui travaillent à l’extérieur, il faut donc s’adapter, car le froid a un impact sur la santé et sur la sécurité de leurs travailleurs. Le froid et le gel, par exemple, refroidissent les doigts, un ouvrier éprouve donc plus de difficultés à saisir son matériel et les accidents peuvent donc arriver plus fréquemment. De plus, certains produits, comme la paraffine et le butane, réagissent différemment au froid, ce qui augmente le risque d’incendie ou d’explosion.
Pour toutes ces raisons, la construction prend les mesures nécessaires pour protéger suffisamment les travailleurs durant les jours plus froids. Il s’agit entre autres de/d’:
- porter des vêtements de protection contre la pluie et le froid
- ajouter une doublure intérieure et/ou un protège-oreilles au casque
- équiper les lieux de travail d’appareils de chauffage en suffisance et d'un éclairage adéquat
- effectuer une rotation des tâches pour alterner le travail dans le froid
- limiter, autant que possible, les travaux intensifs pour éviter la transpiration
- éviter le plus possible de travailler sans bouger
- inciter de travailler au soleil et à l’abri du vent le plus possible
- de placer des bâches pour les échafaudages
- d’effectuer un épandage de sel, de sable ou de cendres par temps de gel pour éviter les glissades
- de donner des boissons chaudes et non alcoolisées gratuites
- …
En outre, certains travaux ne peuvent pas être effectués (correctement) par grand froid. En effet, le froid ralentit la réaction chimique de certains matériaux et de certains produits, comme le ciment, le silicone ou l’époxy. Ces produits de colmatage ont besoin de plus de temps pour durcir à froid. En outre, la composition de certains produits change, comme le béton ou le mortier, de sorte qu’ils réagissent différemment.
Nous souhaitons que le chômage temporaire en cas de conditions météorologiques extrêmes soit également possible par demi-journées, comme c'est le cas dans les entreprises de titres-services et dans les transports scolaires
Niko Demeester, CEO d'Embuild, explique : « De nombreuses entreprises de construction effectuant des travaux en extérieur étaient déjà confrontées à des retards en raison des pluies abondantes de ces derniers mois. Les températures négatives risquent malheureusement d'aggraver ce retard. Nous demandons à nos clients de faire preuve de compréhension pour ces retards imprévus. Nous comprenons que la situation n’est pas idéale pour eux, mais il ne fait aucun doute qu’ils se rendent compte qu'il est clairement nécessaire de travailler en toute sécurité et dans de bonnes conditions. De plus, les clients peuvent être assurés que les entreprises de construction essaieront de résorber ce retard plus tard de la manière la plus efficace possible. »
Lorsque les conditions météorologiques sont vraiment trop mauvaises, les entreprises de construction peuvent placer leurs travailleurs en chômage temporaire pour cause d'intempéries. Cependant, Embuild plaide pour un ajustement du chômage temporaire. « Une entreprise désireuse de mettre ses ouvriers en chômage temporaire, doit actuellement prendre cette mesure pour une journée complète. Alors que pendant les périodes de froid, comme la semaine à venir, il est possible de travailler dans la construction pendant plusieurs heures en fin de matinée et en début d'après-midi. Raison pour laquelle nous souhaitons que le chômage temporaire en cas de conditions météorologiques extrêmes soit également possible par demi-journées, comme c'est le cas dans les entreprises de titres-services et dans les transports scolaires », insiste Niko Demeester, Administrateur délégué d’Embuild, la fédération de la construction.