La canicule n’est pas non plus une sinécure pour la construction. Même si beaucoup d’entreprises de constructions prennent des mesures exceptionnelles, comme commencer la journée plus tôt, prévoir des pauses supplémentaires, effectuer le travail à l'intérieur autant que possible, alterner les tâches, etc., la chaleur semble toujours avoir un impact sur leur productivité. Une enquête de la Confédération Construction, à laquelle 233 entrepreneurs et installateurs ont participé, montre qu’en cas de températures comprises entre 25 et 29 degrés, l’on constate une perte de productivité d’environ 10 % dans 65 % des entreprises de construction.
Lorsque les températures continuent de grimper, comme c'est le cas actuellement, 9 entreprises de construction sur 10 déclarent que l'impact sur la perte de productivité est important, et atteint même 25 %. Lorsque le thermomètre indique 35 degrés et plus, la situation s'aggrave. 92 % des entreprises de construction s'attendent à une forte baisse de la productivité : six entreprises sur dix prévoient même une baisse de plus de 50 %, tandis qu'une entreprise de construction sur cinq parle même d'une quasi-interruption des activités. Cela concerne principalement un certain nombre d’activités (travaux de toitures, de voiries, et autres travaux extérieurs), mais il convient de noter que plusieurs matériaux deviennent effectivement inutilisables à de telles températures. Songeons à la colle, à la peinture, au mortier et au béton.
Niko Demeester, CEO de la Confédération Construction : « En raison du changement climatique, les étés caniculaires se succèdent de plus en plus rapidement. La canicule impacte fortement la productivité des entreprises de construction. Si le nombre de jours très chauds reste limité, l'impact sur les délais des travaux de construction sera également assez minime, mais si nous sommes confrontés à des périodes de chaleur de plus en plus longues, il pourrait y avoir des conséquences pour le client final. »