Pénurie de main-d’œuvre dans la construction : tous ceux qui veulent travailler sont les bienvenus
Les entreprises de construction continuent de lutter contre le manque de personnel. Pour le moment, 7 entrepreneurs sur 10 ont des offres d'emploi qui ne trouvent pas preneur. « Actuellement, toutes les personnes motivées sont engagées dans notre secteur, peu importe le diplôme ou l’expérience », assure Niko Demeester, CEO de la Confédération Construction. « De plus, les entrepreneurs doivent faire face à une nouvelle vague due au variant Omicron, ainsi 9 entreprises de construction sur 10 doivent reporter leurs délais de livraison ». La fédération sectorielle s’attend à un renforcement au niveau politique de l’activation, de la formation et du recyclage des demandeurs d’emploi et des personnes inactives.
Aujourd’hui, 68 % des entreprises de construction se trouvent toujours face à des offres d'emploi ouvertes, selon une enquête de la Confédération Construction à laquelle 441 entreprises ont participé. Elles tentent de trouver de nouveaux collaborateurs via le bouche-à-oreille (55 %), le Forem ou Actiris (38 %) ou en recrutant à l'étranger (14 %).
Niko Demeester, Administrateur délégué de la Confédération Construction : « La pénurie de nouveaux collaborateurs est le problème le plus lancinant pour notre secteur, d'autant plus que maintenant, avec les plans de relance européens, fédéraux et régionaux et la reconstruction des communes wallonnes touchées par les inondations, nous aurons beaucoup de pain sur la planche. Néanmoins, le secteur fait beaucoup pour susciter l'intérêt chez les jeunes, via différentes campagnes. C'est cette voie que nous devons continuer à suivre durant les prochaines années. Dans le même temps, nous attendons des décideurs politiques une approche plus sévère sur le plan de l’activation, de la formation et du recyclage des chercheurs d’emploi et des autres personnes inactives. Les entrepreneurs ne comprennent absolument pas qu’ils ne trouvent personne, alors qu’au même moment, de nombreuses personnes sont sans emploi. »
Entre-temps, toutes les personnes motivées sont les bienvenues pour venir travailler dans la construction. En effet, la formation et l’expérience ne jouent plus de rôle important, car de plus en plus d’entreprises de construction prévoient cette formation sur le lieu de travail. En outre, n’oublions pas que le variant Omicron touche de plus en plus d’entreprises de construction. Durant la semaine du 24 janvier, environ 4,5 % des travailleurs de la construction étaient absents à cause du variant (en isolement, ou en quarantaine), selon une enquête de la Confédération Construction et de l’ADEB, l’Association des Entrepreneurs Belges de Grands Travaux. La semaine précédente, ce chiffre ne s’élevait qu’à 2 %.